Et j’avance pas à pas pour faire face à l’exil,
Habituée,
à tourner en rond.
Les palpitations des étoiles fiévreuses de mon enfance s’enlacent sous le battement de ce sol distant
comme un souffle qui résonne,
Sous mes pieds perdus.
Qui suis-je à présent ? Chante le vent d’automne dans le creux de ma veine dorée.
Ni patrie, ni exil, que les ciels enchanteurs afghans du souk de mon âme, mêlés à la pistache fraîche de mon pays.
Le murmure de l’oud frissonne dans mon sang délirant qui se morfond
Avec cette nouvelle terre nuageuse.
Je presse le pas, sous cette fièvre qui m’assiège.
Ni jasmin, ni sumac pour épicer la passion des lys suant sous le tic-tac incessant
De l’exil.
Je fuis et j’erre dans la nuit avec mon violon déchu,
Brisé,
Et mes yeux rougis ruissellent
De la fièvre de mon pays.
Poème publié dans la revue Débridé, 2021
Nour CADOUR, tous droits réservés.
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