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Fièvre du pays

  • Photo du rédacteur: Nour KD
    Nour KD
  • 10 mars 2022
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 juin 2022

Et j’avance pas à pas pour faire face à l’exil,

Habituée,

à tourner en rond.

Les palpitations des étoiles fiévreuses de mon enfance s’enlacent sous le battement de ce sol distant

comme un souffle qui résonne,

Sous mes pieds perdus.

Qui suis-je à présent ? Chante le vent d’automne dans le creux de ma veine dorée.

Ni patrie, ni exil, que les ciels enchanteurs afghans du souk de mon âme, mêlés à la pistache fraîche de mon pays.

Le murmure de l’oud frissonne dans mon sang délirant qui se morfond

Avec cette nouvelle terre nuageuse.

Je presse le pas, sous cette fièvre qui m’assiège.

Ni jasmin, ni sumac pour épicer la passion des lys suant sous le tic-tac incessant

De l’exil.

Je fuis et j’erre dans la nuit avec mon violon déchu,

Brisé,

Et mes yeux rougis ruissellent

De la fièvre de mon pays.



Poème publié dans la revue Débridé, 2021

Nour CADOUR, tous droits réservés.


 
 
 

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