Les barreaux suintent de l’aurore
et des banquettes d’étoiles s’écrasent contre les murs
leurs respirations s’étouffent contre la pierre froide
impassible à l’ombre qui les habite.
Des années enfermées dans le noir,
les cheveux coincés dans la solitude
les bras attachés aux brisures de lunes
embrigadés dans la serrure silencieuse
où les désirs font naufrage.
Le soleil s’échoue sur le carrelage
le vent s’avorte sur la fenêtre absente
c’est le reflet de l’ombre,
l’ombre qui s’insère en moi.
Autour de moi je ne sens que des barricades.
Ma voix est prisonnière de l'abîme
ma bouche de prières insensées
et de mes yeux s’évaporent les étincelles d’espoir
tenues en laisse
contre mes hanches suffocantes,
c’est le reflet de l’ombre
l’ombre qui s’insère en moi
d’où plus aucune lumière ne pénètre.
Nour CADOUR tous droits réservés
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